L’Assemblée parlementaire franco-allemande souligne l’importance des langues
(mer., 06 déc. 2023)
Réunis à Bonn en séance plénière, les cent députés du Bundestag et de l’Assemblée nationale qui composent l’Assemblée parlementaire
franco-allemande ont auditionné lundi Gabriel Attal, ministre français de l’Éducation nationale, et Anke Rehlinger, ministre-présidente de la Sarre et plénipotentiaire
de la République fédérale chargée des relations culturelles franco-allemandes.
Après un hommage aux victimes de l’attentat qui s’est déroulé samedi soir à Paris, ils ont débattu de la baisse de l’apprentissage de l’allemand en France et du français en Allemagne. Mme
Rehlinger et M. Attal ont appelé à appliquer concrètement les Stratégies pour le développement de la langue du partenaire présentées en 2022.
Il importe « au moins de stopper la baisse, et pour l’avenir de relancer » l’apprentissage de la langue du partenaire, a déclaré Mme Rehlinger. À ses yeux, il
convient aussi de s’interroger sur les raisons qui poussent, ou au contraire, qui détournent les élèves de choisir d’apprendre la langue du partenaire. Et ce, afin de savoir quelles
incitations mettre en place.
Selon la ministre-présidente de la Sarre, région qui met en place une politique volontariste de l’apprentissage du français, il faut explorer toutes les pistes, et ne pas négliger l’aspect
utilitaire de cet apprentissage. Les perspectives personnelles et professionnelles ouvertes par la langue du voisin sont un point important qu’il convient de mettre davantage en avant,
a-t-elle souligné. Mme Rehlinger a également appelé à relancer les partenariats entre les établissements scolaires en France et en Allemagne, qui ont diminué pendant la
pandémie.
De son côté, Gabriel Attal a reconnu l’évolution préoccupante du nombre d’élèves qui apprennent l’allemand en France, et ce « depuis de nombreuses années ». La pandémie a encore
aggravé la situation, a-t-il ajouté. Au cours des trois dernières années, le nombre d’élèves germanistes est passé de 15,7 % à 13,5 %. Le ministre a pointé l’insuffisance des instruments
pédagogiques, le manque de professeurs et d’assistants d’allemand, ainsi qu’un faible intérêt des élèves français pour la langue de Goethe.
M. Attal souhaite relancer l’intérêt des élèves pour les doubles diplômes, tels que l’Abibac. La langue est un instrument majeur pour renforcer la compréhension mutuelle, a-t-il souligné.
« Nous avons besoin de possibilités de rencontres entre nos deux pays pour apprendre la culture et la langue », a-t-il dit. C’est une priorité, et simultanément un défi au sein de
la relation franco-allemande.
En France comme en Allemagne, la situation de l’apprentissage de la langue du partenaire demeure toutefois très variable d’une région à l’autre. En France, 75 % des établissements scolaires
le proposent, a indiqué M. Attal. Mais l’offre est nettement plus faible dans le sud du pays. L’objectif est d’accroître le nombre d’élèves apprenant l’allemand de 10 % d’ici à 2030, a fait
savoir le ministre.
En Allemagne, le français se porte encore relativement bien au lycée, mais il pâtit dans les autres formes d’enseignement secondaire, a exposé Mme Rehlinger. Les écarts
sont, par ailleurs, importants entre les länder. Un élève sur deux l’apprend dans le land frontalier de la Sarre, mais seulement 10 % l’étudient dans le
Mecklembourg-Poméranie occidentale, au nord-est du pays. Selon Mme Rehlinger, des facteurs géographiques interviennent. Mais ils n’expliquent pas tout. Ainsi, Un quart
des élèves apprennent le français dans les länder frontaliers du Bade-Wurtemberg et de la Rhénanie-Palatinat. Mais cette proportion atteint également 18,4 % en
Thuringe, dans l’est du pays. Il vaudrait la peine de se pencher sur « ce qui est fait différemment » en Thuringe, a souligné la ministre-présidente.
A.L.
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C’est dans l’actualité…
(Wed, 06 Dec 2023)
L’EURO 2024 débutera par un match Allemagne-Écosse à Munich le 14 juin
Le tirage au sort de l’EURO 2024 a eu lieu samedi à la Philharmonie de l’Elbe, à Hambourg. Pays hôte de la compétition, l’Allemagne jouera la phase de poules dans
le groupe A. Elle affrontera successivement l’Écosse, la Hongrie et la Suisse dans l’espoir de parvenir en huitième de finale. La rencontre Allemagne-Écosse, prévue le 14 juin à 21 heures à
Munich, donnera le coup d’envoi du tournoi.
La France jouera dans le groupe D. Elle affrontera lors de la phase de poules l’Autriche, les Pays-Bas et un barragiste qui n’est pas encore connu.
Dix villes allemandes accueilleront la compétition du 14 juin au 14 juillet : Berlin, Dortmund, Düsseldorf, Francfort-sur-le-Main,
Gelsenkirchen, Hambourg, Cologne, Leipzig, Munich et Stuttgart. La finale aura lieu le 14 juillet à 21 heures au Stade
Olympique de Berlin.
Une soixantaine d’événements et un riche programme culturel doivent faire de cet EURO 2024 une fête sportive au cœur de l’Europe.
Pour sept Allemands sur dix, l’appartenance à l’UE apporte un bénéfice
Selon un sondage Eurobaromètre pour le Parlement européen, 70 % Allemands estiment que l’appartenance à l’Union européenne (UE) apporte des bénéfices à leur pays. Le chiffre est dans la
moyenne européenne (72 %) et relativement constant ces dernières années. Les jeunes sont les plus enthousiastes. Plus de huit sur dix (84 %) voient les avantages de l’appartenance à l’UE. En
2010, seuls environ cinq Allemands sur dix mettaient en avant ces aspects positifs. 74 % des Allemands et 70 % des Européens affirment que l’action de l’UE impacte concrètement leur vie.
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L’indice DAX bat de nouveaux records
Euphorie à la bourse de Francfort : l’indice DAX a battu un nouveau record mardi en atteignant 16 551 points, puis il a encore ouvert en hausse ce mercredi. L’indice, qui regroupe les 40
premières capitalisations à la bourse de Francfort, a augmenté de 13 points depuis la fin octobre.
PISA : mauvaises notes pour les élèves allemands
Le niveau des élèves allemands a baissé en mathématiques, en lecture et en sciences depuis 2018. C’est ce que révèle le dernier rapport PISA de l’OCDE sur l’éducation. Les jeunes allemands de
15 ans rejoignent la moyenne des pays de l’OCDE en mathématiques et en lecture. Ils ne réalisent plus de performances significativement supérieures à la moyenne qu’en sciences. Par ailleurs,
la proportion d’élèves de faible niveau s’est accrue. Près d’un tiers des adolescents possèdent de faibles compétences dans au moins une des trois matières testées, et un sur six dans les
trois matières à la fois.
Un nouveau musée « Berlin modern » verra le jour à partir de février à Berlin
La ministre fédérale adjointe à la Culture, Claudia Roth, a annoncé que la première pierre du futur musée berlinois « Berlin modern » serait posée le 9
février prochain. Ce nouveau musée du 20e siècle deviendra le 7e site appartenant à la Nationalgalerie de Berlin. Le chantier, confié au bureau
d’architectes Herzog et de Meuron, doit se terminer en 2027. Il avait débuté en 2019, mais avait été interrompu en raison d’un mauvais bilan énergétique du projet. Les
plans ont été retravaillés. Une installation photovoltaïque a notamment été ajoutée.
Rédaction : A.L.
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Renforcer l’Europe ensemble : la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock en visite en Slovénie
(Tue, 05 Dec 2023)
Tout juste 400 kilomètres séparent Munich de Ljubljana, soit moins que la distance entre Munich et Berlin. Quiconque a déjà passé des vacances sur la côte
adriatique en provenance de l’Allemagne a peut‑être déjà fait escale dans la capitale slovène avec son centre‑ville baroque pittoresque.
Cela fait maintenant presque 20 ans que la Slovénie est membre de l’UE. Fort de 2,1 millions d’habitantes et d’habitants aujourd’hui, ce petit pays situé sur la bordure sud des
Alpes est devenu un proche partenaire de l’Allemagne. La Slovénie est également très présente sur la scène internationale : dès le mois de janvier, elle sera membre du Conseil de
sécurité de l’ONU pour une période de deux ans.
La cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock se rend en Slovénie le 4 décembre, répondant ainsi à une invitation de son homologue Tanja
Fajon.
La Slovénie et l’Allemagne entretiennent des relations bilatérales étroites et empreintes de confiance. Lorsque la Slovénie a été frappée par de terribles inondations en août dernier,
l’Allemagne a été le premier pays à intervenir pour aider les secours, envoyant sur place des hélicoptères de transport de la Bundeswehr ainsi que deux ponts
provisoires de l’Agence fédérale de secours technique. La ministre Annalena Baerbock visitera un centre de logistique aux portes de Ljubljana
dans lequel sont entreposés du matériel de sauvetage, des pompes de grande capacité, mais aussi des équipements de protection de la réserve d’urgence de l’UE « rescEU ».
L’Allemagne et la Slovénie œuvrent pour renforcer l’UE et pour l’élargir progressivement, afin qu’elle puisse continuer de garantir la sécurité et la stabilité, comme c’est le cas
actuellement. Lors d’une réunion‑débat avec des étudiantes et des étudiants sur le thème du processus d’élargissement et de réforme de l’UE, Annalena Baerbock et son
homologue slovène discuteront de la perspective d’adhésion à l’UE des Balkans occidentaux et de moyens possibles pour qu’au sein de l’UE, nous puissions continuer de prendre des décisions de
manière rapide et viable. Avant son départ le 4 décembre 2023, la ministre Annalena Baerbock a déclaré :
Dans un monde où les crises et les conflits se superposent dans le voisinage immédiat de l’Europe, nous avons besoin d’une Union européenne qui agisse rapidement et résolument demain et
après‑demain aussi et qui continue de garantir notre sécurité à tous en Europe. L’Allemagne et la Slovénie sont unies dans l’objectif de renforcer notre Europe commune, de la préparer à
l’avenir et d’accueillir dans nos rangs les pays des Balkans occidentaux. Nous sommes d’avis qu’une Union européenne forte constitue, au même titre que l’OTAN, une assurance‑vie
indispensable en des temps incertains.
Il existe une perspective d’adhésion à l’UE pour tous les pays des Balkans occidentaux : l’Albanie, la Bosnie‑Herzégovine, le Kosovo, la Macédoine du Nord, le Monténégro et la Serbie.
Une chose est claire : une UE plus grande constitue à la fois une nécessité et une opportunité : une nécessité parce qu’elle ne veut ni ne peut laisser s’installer de nouveaux
foyers de crise dans son voisinage. Et une opportunité parce qu’une UE plus grande nécessite des réformes. La ministre fédérale des Affaires étrangères a déclaré à ce sujet :
La place des pays des Balkans occidentaux est indéniablement dans notre Union européenne. Il ne s’agit pas d’une formule vaine ; c’est au contraire dans notre propre intérêt
sécuritaire, à Ljubljana, à Berlin et dans l’Europe entière. Il convient à cet effet d’engager les réformes nécessaires dans les pays qui veulent intégrer la
famille européenne. Dans le même temps, l’UE doit tenir parole et passer aux prochaines étapes du processus d’élargissement une fois les conditions remplies.
Lors de son déplacement à Ljubljana, la ministre sera également reçue par le premier ministre slovène Robert Golob.
L’Allemagne et la Slovénie coopèrent étroitement sur de nombreux dossiers. Les deux pays mettent conjointement en œuvre un plan d’action germano‑slovène signé le
1er juillet 2022 afin de faire avancer des thèmes d’avenir essentiels, notamment la coopération économique et énergétique ainsi que le renforcement des échanges de jeunes.
En 2022, l’Allemagne et la Slovénie ont fêté leurs 30 ans de relations diplomatiques. Il y a 31 ans, l’Allemagne était le premier pays membre de la Communauté européenne à
reconnaître l’indépendance de la Slovénie.
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L’Allemagne et le Brésil s’engagent pour le développement durable
(Tue, 05 Dec 2023)
Pour la première fois depuis huit ans ont eu lieu lundi à Berlin des consultations gouvernementales germano-brésiliennes. Le chancelier Olaf Scholz et le président
brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, étaient accompagnés de plusieurs de leurs ministres. Ils ont affirmé leur volonté de s’engager en faveur du développement
durable.
L’Allemagne et le Brésil, liés depuis 15 ans par un partenariat stratégique, ont conclu un Partenariat pour une transformation socialement équitable et écologique. Plus d’une douzaine de
déclarations d’intention ont été signées. Elles concernent la lutte contre le changement climatique, la décarbonation de l’industrie, la préservation de la biodiversité, la protection des
océans, la reforestation de l’Amazonie, la numérisation, l’extraction de minerais ou encore l’hydrogène vert.
« Une protection du climat au bénéfice de tous »
« L’Allemagne soutient l’objectif brésilien de stopper la déforestation d’ici à 2030 afin de protéger la forêt tropicale en Amazonie », a souligné M. Scholz.
« Ce qui nous lie, c’est une protection du climat au bénéfice de tous ».
L’Allemagne projette d’aider le Brésil à développer des industries climatiquement neutres, à investir dans la recherche sur le climat, ainsi qu’à promouvoir la prospérité et l’emploi. Le
changement ne peut réussir que s’il est socialement équitable, a ajouté le chancelier.
Dans le domaine de l’hydrogène vert (produit avec de l’électricité d’origine renouvelable), « nous associons le potentiel présent au Brésil avec l’intérêt présent en Allemagne pour
réaliser un projet commun qui profitera à tous, y compris d’un point de vue économique », a indiqué M. Scholz. Concernant les matières premières, il s’agit de
promouvoir une extraction et un traitement respectueux de l’environnement, et ce faisant, de favoriser le développement de chaînes de valeur locales.
« Finaliser rapidement » l’accord entre l’UE et le MERCOSUR
Alors que le Brésil prendra en 2024 la présidence du G20, l’évolution de la situation internationale figurait également à l’ordre du jour. Le chancelier allemand a rappelé que la Russie avait
violé les principes de la Charte des Nations unies et le droit international en Ukraine. Il estime que le Brésil a un rôle de médiateur à jouer en tant que membre des BRICS.
En ce qui concerne le Proche Orient, Olaf Scholz et le président Lula ont affiché des analyses différentes de la situation à Gaza, mais ils
se sont rejoints pour réclamer « une solution politique au conflit ». Ils plaident l’un et l’autre pour une solution à deux États, même si elle paraît difficile à imaginer
actuellement.
Pour finir, les deux dirigeants ont participé à un colloque économique à la Maison de l’économie allemande, à Berlin. À cette occasion, ils ont appelé à ce que l’accord entre l’Union
européenne (UE) et le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) « soit finalisé rapidement ».
En négociation depuis 20 ans, cet accord créerait l’une des plus vastes zones de libre-échange au monde, forte de plus de 700 millions d’habitants. Il profiterait aux deux parties en générant
emplois et investissements, tout en promouvant des normes sociales et environnementales élevées.
A.L.
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Exposition : Martin Luther de A à Z
(Tue, 05 Dec 2023)
Berceau de la Réforme protestante, la ville de Wittenberg (Saxe-Anhalt) profite de la rénovation énergétique de la Maison de Luther pour
présenter une exposition aussi instructive que divertissante consacrée au Réformateur allemand (1482-1546). Elle est présentée à l’Augusteum, annexe de la Maison de
Luther, du 1er décembre 2023 au 6 janvier 2025. Sa pièce la plus originale est un canard couineur.
Le volatile s’est échappé de la salle de bain de Reiner Haseloff, ministre-président de la Saxe-Anhalt. Il incarne le souvenir le plus kitch ramené d’une visite à
Wittenberg. Il s’insère aussi dans la structure de l’exposition, qui est scandée par les lettres de l’alphabet. Grâce au providentiel « Quietscheente » (canard couineur), le parcours passe avec élégance le cap de la lettre « Q ».
Un homme aux multiples facettes
Les autres lettres réservent moins de surprises. Quoique… L’exposition vulgarise les dernières découvertes de la recherche et les acquis scientifiques du centenaire de la Réforme en 2017.
Elle révèle un Martin Luther plus complexe, voire contradictoire qu’on ne l’imagine.
La lettre « A » est celle de l’« ascèse » dont ont été empreintes les jeunes années du moine augustin, profondément enraciné dans la foi. Le « B », plus
dépaysant, évoque la « bière ». Il nous apprend que Luther la brassait lui-même. Avec le « C », on pénètre par la grande porte dans l’histoire de
l’art qui a permis la diffusion de la Réforme. Il se réfère au peintre et grand ami de Luther, Lucas Cranach. Le « G » (pour
« Gesang », chant) y adjoint l’aspect musical. Il rappelle que le Réformateur a écrit de nombreux cantiques.
De l’ascète au rebelle
L’énumération se poursuit jusqu’à la lettre « Z » de « Zuhause » (« chez soi »). Cette dernière évoque Luther père
de famille auprès de sa femme Katharina. Certaines lettres sont plus interpelantes que d’autres. Le « R » évoque Luther le
« rebelle », l’homme qui osa affronter les autorités ecclésiastiques et temporelles. Celui qui afficha ses thèses sur la porte de l’église du château de Wittenberg le 31 octobre 1517, puis refusa de se rétracter devant l’empereur Charles Quint à la Diète de Worms. Quant au « J »
(« juif »), il lève le voile sur le tour antisémite de certains écrits du Réformateur.
Au fil des lettres, on découvre qui était Luther, ce qui l’a mû dans son combat et comment ses convictions sont devenues des messages qui se sont répandues en Europe
comme une traînée de poudre. Le parcours est jalonné de 50 précieuses pièces d’exposition : de célèbres portraits du Réformateur par Lucas Cranach, la lettre de
Luther à Charles Quint (classée au Patrimoine mondial de l’UNESCO), des objets personnels, des découvertes effectuées lors de fouilles archéologiques. On y trouve
également des témoignages de l’influence de Luther jusqu’à nos jours, à l’instar d’une peinture sur soie offerte en 2017 par l’artiste coréen Cho
Yong-Jin.
A.L.
« Buchstäblich Luther – Facetten eines Reformators »
(litt. : « Luther de A à Z. Facettes d’un réformateur »
Exposition à l’Augusteum de Wittenberg du 1er décembre 2023 au 6 janvier 2025
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Deuxième Conférence des États parties au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires
(Fri, 01 Dec 2023)
Les armes nucléaires sont une réalité. La guerre d’agression russe contre l’Ukraine a mis en évidence la nécessité d’une dissuasion et d’une défense crédibles pour garantir la sécurité en
Europe. La Russie n’a pas hésité à proférer également des menaces nucléaires. C’est irresponsable.
Aussi la dissuasion nucléaire de l’OTAN doit-elle rester crédible. Un monde dans lequel les États qui remettent en question l’ordre international fondé sur des règles détiennent des armes
nucléaires, sans que ce ne soit le cas de l’OTAN, n’est pas un monde sûr. Le gouvernement fédéral a donc décidé d’acquérir des F-35 : il s’agit d’avions qui viendront remplacer notre
flotte aérienne actuelle dans le contexte du partage nucléaire au sein de l’OTAN.
L’objectif de l’Allemagne reste un monde sans armes nucléaires
Le gouvernement fédéral demeure dans le même temps attaché à l’objectif d’un monde exempt d’armes nucléaires. Pour y parvenir, de nouvelles impulsions en faveur du désarmement nucléaire
s’imposent de toute urgence. Le gouvernement fédéral s’est engagé à jouer un rôle de premier plan à cet égard.
Le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), auquel ont adhéré la quasi-totalité des pays du monde, continue selon l’Allemagne d’encadrer en majeure partie le désarmement
nucléaire et la non-prolifération. Dans le cadre de l’initiative de Stockholm, l’Allemagne et ses partenaires ont élaboré des propositions concrètes afin de renforcer le TNP, traçant ainsi
une voie pour mieux protéger le monde des armes nucléaires.
La Conférence des États parties au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires
La Conférence des États parties au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) constitue un autre forum d’échange sur cet objectif commun. Le TIAN est entré en vigueur le
22 janvier 2021, après sa ratification par plus de cinquante pays. La deuxième conférence réunissant l’ensemble des États parties s’est tenue à New York à
partir du 27 novembre.
Le TIAN interdit, entre autres, l’utilisation, la possession et le transit, le stockage ainsi que le stationnement d’armes nucléaires. Il existe un rapport de tension entre le TIAN, avec les
larges interdictions qu’il comporte, et les obligations assumées par les alliés au sein de l’OTAN, notamment dans le cadre du partage nucléaire. C’est la raison pour laquelle ni l’Allemagne
ni d’autres pays membres de l’OTAN n’ont adhéré au TIAN.
Une inquiétude partagée concernant l’impasse en matière de désarmement nucléaire
Étant donné qu’il partage toutefois les préoccupations exprimées par les États parties au TIAN quant à l’impasse en matière de désarmement nucléaire, le gouvernement fédéral a donc également
participé en tant qu’observateur à la deuxième Conférence des États parties au TIAN, tout comme certains autres alliés et proches partenaires.
Il souhaite par ailleurs maintenir le dialogue avec les États parties au TIAN concernant la manière de progresser sur la question du désarmement nucléaire dans le contexte de sécurité actuel.
La délégation allemande à New York était dirigée par Susanne Riegraf, la déléguée adjointe du gouvernement fédéral aux questions du désarmement
et du contrôle des armements. En tant que directrice au sein de la direction générale de l’ordre international, des Nations Unies et du contrôle des armements du ministère fédéral des
Affaires étrangères, elle est justement responsable des questions qui figuraient à l’ordre du jour à New York.
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C’est dans l’actualité…
(Fri, 01 Dec 2023)
En Allemagne, l’inflation retombe à 3,2 %, le pouvoir d’achat en hausse
Les prix augmentent de moins en moins vite en Allemagne. Au mois de novembre, le taux d’inflation est
retombé à 3,2 % sur un an, selon l’Office fédéral des statistiques (destatis). C’est son niveau le plus bas depuis juin 2021.
En Allemagne, l’inflation avait atteint entre 8 % et 9 % à la fin de 2022 et au début de 2023, avant de redescendre progressivement. Ce ralentissement s’explique principalement par la
baisse des tarifs de l’énergie. Le prix des denrées alimentaires continue, en revanche, d’augmenter plus vite que la moyenne (+ 5,5 % sur un an), mais leur hausse a beaucoup décéléré.
Autre bonne nouvelle : le pouvoir d’achat des salariés allemands a augmenté au troisième trimestre. Les syndicats ont décroché des hausses de rémunération conséquentes ces derniers mois,
et les salaires ont en moyenne progressé plus vite que les prix de juillet à septembre. La hausse du SMIC et les primes de compensation de l’inflation (jusqu’à 3000 € défiscalisés) ont
également eut un effet bénéfique.
Selon destatis, les salaires réels ont ainsi augmenté de 0,6 % entre le deuxième et le troisième
trimestre, moyennant un taux d’inflation de 5,7 % et une hausse des rémunérations de 6,3 % sur la période. Cette hausse fait suite à six trimestres de baisse de pouvoir d’achat, puis à une
stabilisation (+ 0,1 %) au deuxième trimestre 2023.
Les bas salaires sont ceux qui ont bénéficié des hausses les plus importantes : + 10,3 % en moyenne pour les 20 % du bas de l’échelle des salaires travaillant à temps plein, et + 7,7 %
pour les petits boulots.
Mort d’Henry Kissinger : l’Allemagne salue un « grand diplomate »
Les responsables politiques allemands ont salué jeudi la mémoire de l’ancien secrétaire d’État américain Henry Kissinger, mort à l’âge de 100 ans. « Henry Kissinger a façonné la politique étrangère comme peu d’autres », a écrit le chancelier Scholz sur X. « Son engagement pour l’amitié
transatlantique entre les États-Unis et l’Allemagne était considérable, il est toujours resté lié à sa patrie allemande. Le monde perd un grand diplomate ».
Henry Kissinger était « un grand combattant pour la liberté et la démocratie », a déclaré, de son côté, le président allemand, Frank-Walter
Steinmeier. À travers sa politique de détente et de désarmement, il a posé « la première pierre menant à la fin de la Guerre froide et au changement démocratique dans l’est de
l’Europe. »
Selon M. Steinmeier, « les États-Unis ont beaucoup contribué à ce que nous puissions vivre aujourd’hui dans une Allemagne unie et démocratique, intégrée dans des
alliances fortes, et Henry Kissinger y a aussi pris personnellement une grande part. »
Henry Kissinger était né Heinz Alfred Kissinger dans une famille juive de Fürth, en Moyenne-Franconie, en 1923. Il avait
fui l’Allemagne nazie à l’âge de 15 ans. « Un homme impressionnant à la biographie incroyable », a souligné le président Steinmeier.
Jeunes : le Parlement européen comme s’ils y étaient
Quelque 200 élèves de toute l’Allemagne ont participé cette semaine à Berlin à la 33e édition de la SIMEP (Simulation Europäisches Parlament). Cette
initiative leur proposait de participer pendant deux jours à la simulation de débats au Parlement européen comme s’ils étaient eux-mêmes les députés, et ainsi de se familiariser avec le
fonctionnement de la démocratie européenne.
Ils ont été accueillis par Wolfgang Büchner. Le porte-parole adjoint du gouvernement allemand a souligné les opportunités que l’Union européenne (UE) offrait à la jeune
génération, des séjours Erasmus+ à la monnaie unique. À quelques mois des élections européennes, il a rappelé aux participants de 16 ans et plus l’importance d’aller voter. « Aller
voter, c’est aussi protéger notre démocratie », a-t-il dit. « La démocratie est quelque chose que l’on perçoit à peine quand elle est là, mais que l’on regrette d’autant plus
douloureusement quand on en est privé ».
Les élèves se sont mis dans la peau des députés européens pour simuler des débats en séance plénière et en commission parlementaire. Ils ont pu mieux comprendre comment fonctionnait
l’activité législative du Parlement européen, et simultanément tester leurs aptitudes à la fonction de député.
Le premier débat portait sur un projet de résolution concernant les relations entre l’UE et la Chine, en particulier sur la mise en place de sanctions commerciales pour violation des droits
humains et sur la question de la dépendance économique envers Pékin. Le deuxième traitait d’un projet de résolution sur la réforme des traités européens, et la question de savoir comment
consolider l’UE en cette période conflits et de crises. En savoir plus
Marché du travail : les réfugiés de mieux en mieux insérés
L’insertion professionnelle des réfugiés progresse en Allemagne. Ils sont de plus en plus nombreux à occuper un emploi, et de plus en plus souvent un emploi qualifié. C’est ce que montre une
étude publiée cette semaine par l’Institut DIW de Berlin, réalisée en coopération avec l’université de Bamberg (Bavière).
Selon les auteurs, 55 % des réfugiés et 17 % des réfugiées arrivés en Allemagne entre 2013 et 2020 exerçaient une activité professionnelle en 2020. Ils étaient respectivement
16 % et 6 % quatre ans plus tôt. Parmi les hommes, un sur trois occupait un emploi qualifié en 2020.
« Cette enquête montre l’importance que revêt l’insertion des réfugiées et des réfugiés, et à quel point la fréquentation de cours de langue et la participation à d’autres formations
qualifiantes vaut la peine », commente Cornelia Kristen, professeure de sociologie à l’université de Bamberg. Selon la chercheuse, les
personnes réfugiées représentent un vivier à considérer davantage pour répondre à la pénurie de main-d’œuvre qualifiée qui touche de nombreux secteurs en Allemagne. En savoir plus
Le marché du travail atone, à l’image de la conjoncture
L’Allemagne a enregistré en novembre une baisse du chômage plus faible que d’habitude en cette période de l’année. Le nombre de demandeurs d’emploi s’est tassé pour atteindre 2,606 millions,
un millier de moins qu’en octobre. En un an, il a augmenté de 172 000. Le taux de chômage s’élève à 5,6 %, en hausse de 0,3 point par rapport à novembre 2022. « Le marasme de
la conjoncture continue à laisser des traces sur le marché du travail », a commenté la directrice de l’Agence fédérale pour l’emploi (BA), Andrea Nahles. En savoir plus
ChatGPT : un tiers des Allemands l’utilisent
Un an après son lancement révolutionnaire, 37 % des Allemands ont déjà utilisé le chatbot conversationnel ChatGPT. C’est ce que révèle une
enquête Forsa pour l’association TÜV auprès de 1 008 personnes âgées de 16 ans et plus.
Les sondés ont utilisé la nouvelle application d’intelligence artificielle (IA) générative à différentes fins : se divertir (52 %), effectuer des recherches (44 %), rédiger des textes
(40 %), générer et retravailler des contenus photos et vidéo (26 %), résoudre des problèmes (23 %) et écrire des programmes informatiques (12 %).
La majorité des personnes interrogées s’attend à ce que cette nouvelle technologie ait des répercussions positives sur sa vie personnelle (55 %) et professionnelle (58 %). Près de la moitié
pense qu’elle jouera un rôle important dans son métier d’ici à cinq ans. Cela n’empêche pas certaines réserves. 56 % ne font pas confiance aux résultats produits par l’IA générative, et 81 %
pensent que cette technologie va massivement accélérer la diffusion de fausses informations. En savoir plus
La Berlinale développe un projet autour de l’EURO 2024
En prélude à l’EURO 2024, qui se déroulera du 14 juin au 14 juillet 2024 en Allemagne, le 74e Festival international du cinéma de Berlin (Berlinale)
présentera en février une compilation de onze courts métrages sur le thème du football.
Ils seront tournés par des étudiants de l’École supérieure de la télévision et du cinéma (HFF) de Munich, et réalisés en coopération avec onze clubs de football répartis dans toute
l’Allemagne. Ils mettront en scène les jeunes footballeuses et footballeurs de toutes les tranches d’âge sous des perspectives variées.
Le projet, qui s’inscrit dans le programme culturel de l’EURO 2024, entend « encourager l’expression créative des jeunes fans de football », indique le festival dans un
communiqué.
« Le football est un sport collectif qui renforce l’aptitude à travailler en équipe et qui a la capacité de promouvoir les échanges, l’entente et la cohésion sociale », ont commenté
les directeurs de la Berlinale, Mariette Rissenbeek et Carlo Chatrian. « Le football et le cinéma vont bien ensemble. Les films sont une
production collective, et le cinéma est un lieu de rencontres et d’échanges où naissent l’empathie et la compréhension. »
L’ancien joueur national allemand Philipp Lahm, directeur du tournoi, et la vice-présidente de la Fédération allemande de football (DFB) Celia
Šašić sont les parrain et marraine du projet. En savoir plus
Rédaction : A.L.
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L’Allemagne à la COP28
(Fri, 01 Dec 2023)
C’est « à la fois un moment critique et une chance », avertit Jennifer Morgan, secrétaire d’État aux Affaires étrangères du gouvernement allemand pour la politique climatique
internationale. Du 30 novembre au 12 décembre, la communauté internationale est réunie au chevet du climat à l’occasion de la 28e Conférence des Parties sur le Climat de l'ONU
(COP28). L’événement, organisé à Dubaï, aux Émirats Arabes Unis, sera pour la première fois l’occasion d’établir un bilan de l’Accord de Paris (2015). Avec l’espoir de replacer le monde sur
une trajectoire qui permettrait de limiter la hausse de la température globale à 2°C, voire à 1,5°C d’ici à la fin du siècle.
Club Climat
Le chancelier Olaf Scholz est le premier membre du gouvernement allemand à faire le déplacement dans le Golfe Persique. Il participe ce vendredi avec quelque 160 chefs d’État et de gouvernement au World Climate Action Summit.
Il y donnera le coup d’envoi définitif du « Club Climat », dont il avait proposé la création au sommet du G7 d’Elmau (Allemagne) en 2022. Il sera accompagné du président chilien,
Gabriel Boric.
Le Club Climat se veut un forum ouvert à tous les pays désireux de s’engager dans la mise en place intégrale de l’Accord de Paris et des décisions qu’il a inspirées. Il compte actuellement 33
membres (32 États et la Commission européenne), dont l’Allemagne et la France. Ces derniers mois, il s’est doté d’un programme de travail, de statuts et de principes de gouvernance, ainsi que
d’un secrétariat, qui est installé auprès de l’OCDE et de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Il est désormais pleinement opérationnel. Il compte axer son travail sur l’accélération
de la décarbonation de l’économie.
Limiter le réchauffement à 1,5°C
La délégation allemande à Dubaï compte plusieurs ministres (Affaires étrangères, Économie et Protection du Climat, Coopération économique et développement, Environnement) et de nombreux
experts. Les négociations se dérouleront sous la houlette de la cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock, et de Jennifer Morgan. L’Allemagne souhaite
inciter tous les États à s’engager sur des objectifs climatiques ambitieux qui permettent d’atteindre les objectifs de l’Accord de Paris.
Selon la trajectoire actuelle, le monde se dirige, en effet, vers un réchauffement supérieur aux 2°C, voire 1,5°C prévus par ce texte en 2015. Un changement de cap est donc nécessaire. Tel
est l’enjeu de la COP28. C’« est la conférence internationale sur le climat la plus importante depuis l’Accord de Paris », souligne Mme Baerbock. « Nous
allons établir le bilan pour la première fois, afin de savoir où nous nous situons en tant que communauté internationale ». Sur cette base, les États auront la possibilité de réviser à
la hausse leurs objectifs nationaux de réduction d’émissions de gaz à effet de serre (NDC).
« Une opportunité économique »
« Personne au monde ne peut plus échapper à la crise climatique. Elle nous affecte tous, partout sur la planète », met en garde Mme Baerbock. Toutefois, le
contexte a changé, ajoute-t-elle. « Il y a huit ans, quand les objectifs de Paris ont été pris, les énergies renouvelables étaient encore considérées comme un risque en termes
d’investissement. Aujourd’hui, elles constituent une opportunité économique énorme. »
Pionnier de la transition énergétique, l’Allemagne a elle-même mis en place des mesures fortes pour viser la neutralité carbone à l’horizon 2045. Elle veut couvrir 80 % de sa
consommation d’électricité à partir de sources renouvelables à l’horizon 2030, et 100 % en 2035. Elle investit aussi beaucoup dans les technologies hydrogène.
À Dubaï, Berlin plaidera ainsi pour des engagements ambitieux de la communauté internationale. « Nous travaillerons à trois résolutions », a précisé Mme Baerbock : « le triplement de la production d’énergies renouvelables d’ici à 2030, le doublement de l’efficacité énergétique et l’abandon progressif des énergies
fossiles. »
Financement climat et fonds pertes et dommages
Berlin s’engage, par ailleurs, fortement sur un autre aspect clé de la COP28 : la compensation financière promise par les pays industrialisés aux pays pauvres, qui sont les premières
victimes du réchauffement. En 2022, l’Allemagne a versé plus de six milliards d’euros de fonds publics dans le cadre de ce financement. Ce faisant, elle a rempli ses engagements avec trois
ans d’avance sur le calendrier initial.
L’année dernière, la communauté internationale s’était aussi accordée sur la création d’un fonds « loss and damage » (pertes et dommages). Il vise à aider les
pays les plus vulnérables à s’adapter aux effets déjà catastrophiques du changement climatique. À l’occasion de la COP28, l’Allemagne entend contribuer à sa mise en place effective. Aux côtés
des Émirats arabes unis, elle a promis jeudi, dès l’ouverture de la conférence, une aide de 200 millions de dollars (environ 183 millions d’euros).
A.L.
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