Six romans en quête de prix
(ven., 22 sept. 2023)
Une histoire de séduction qui vire à la relation toxique, faite d’abus et de violences psychologiques, mais aussi de libération ; la lettre d’adieu d’un adolescent qui passe sa vie en
revue sur son lit d’hôpital ; le récit d’une jeunesse dans une petite ville est-allemande, dans le chaos de la chute du Mur et le contexte de la montée de la violence dans les années
1990 ; un roman sensible sur le passage à l’âge adulte d’un jeune plongé dans le jeu vidéo ; la biographie littéraire d’une histoire familiale laissée en suspens ; une satire
acerbe du monde littéraire, du monde de l’art, du secteur des relations publiques et des réseaux sociaux : le jury du Prix du livre allemand a dévoilé cette semaine les six finalistes de
l’édition 2023.
Il s’agit de Terézia Mora (« Muna oder Die Hälfte des Lebens », Luchterhand Literaturverlag, 2023), de Necati
Öziri (« Vatermal », claassen, 2023), d’Anne Rabe (« Die Möglichkeit von Glück », Klett-Cotta, 2023), de Tonio Schachinger (« Echtzeitalter », Rowohlt Verlag, 2023), de Sylvie
Schenk (« Maman », Carl Hanser Verlag, 2023) et d’Ulrike Sterblich (« Drifter », Rowohlt Hundert Augen, 2023).
Humour, perspicacité, chaleur
« Au premier abord, ces six romans n’ont pas grand-chose en commun », a commenté Katharina Teutsch, porte-parole du jury. « Ils se situent dans des époques
différentes, des milieux différents, différents pays ; mais chacun d’entre eux a trouvé le mode d’expression le plus convaincant pour son sujet ».
Cependant, poursuit la critique littéraire, « si on met ces six romans côte à côte, ils se mettent forcément à dialoguer. Ils se font l’écho de ce qui caractérise nos vies, de notre
éducation et notre origine sociale aux idéologies ou dramatiques changements de système politique que nous avons pu traverser, ou encore des dures réalités de l’immigration, bref, de tout ce
qui constitue notre présent et ses défis ».
Selon Mme Teutsch, les auteurs ont fait preuve de « tant de perspicacité, d’humour et de chaleur que la lecture de cette seconde sélection, au-delà de nous
aider à comprendre d’où nous venons, nous aide à envisager où nous allons. »
Le Prix du livre allemand sera décerné le 16 octobre prochain, avant l’inauguration de la Foire du livre de Francfort. Les six finalistes ont été sélectionnés parmi une liste de 196 titres.
Une première sélection de vingt romans avait été publiée au mois d’août.
A.L.
En savoir plus : résumé des romans finalistes, biographie de leurs auteurs et extraits audio (en français)
>> Lire la suite
C’est dans l’actualité…
(Fri, 22 Sep 2023)
Le Forum Humboldt de Berlin fait le plein de visiteurs
Le Forum Humboldt, au centre de Berlin, a attiré trois millions de visiteurs. Un succès de fréquentation, un an après son inauguration, se félicite son intendant
général, Harmut Dorgerloh. Le complexe muséal, culturel et scientifique de 40 000 mètres carrés, installé dans la reconstitution du château de Berlin, présente des
collections ethnologiques (Asie, Afrique, Amérique, Océanie), une exposition sur l’histoire de Berlin, ainsi que de nombreux animations et débats. M. Dorgerloh a
dévoilé les grands thèmes du programme des prochaines années : le Palais de la République (2024), la famille, le patrimoine et la propriété.
Rencontre des ministres allemand et français de la Défense à Évreux
Les ministres de la Défense allemand et français, Boris Pistorius et Sébastien Lecornu, ont effectué cette semaine une visite de travail commune sur la base d’Évreux,
où est stationné l’escadron franco-allemand de transport aérien « Rhein/Rhin ». Au menu figurait notamment l’avenir du projet de char de combat
franco-allemand MGCS (Main Ground Combat System), qui a franchi un nouvel obstacle. Un processus de concertation entre les armées des deux pays a abouti à la signature
d’un document sur le cahier des charges du système de combat MGCS (High Level Common Operational Requirements Document). Le projet est aujourd’hui plus concret qu’il ne
l’a jamais été, et aussi concret qu’il peut l’être, s’est félicité M. Pistorius. Selon M. Lecornu, le calendrier doit être réaliste et souple. Le ministre a évoqué la
période 20240-2045.
Des discussions d’experts ont eu lieu parallèlement sur la conception de ce projet d’armement et sur la répartition des tâches. Face à la complexité de ce projet commun, y compris dans ses
aspects juridiques et industriels, il importe de disposer d’une base précise pour la suite du travail, a souligné M. Pistorius. Des résultats sont attendus d’ici à la
fin de l’année. En savoir plus
Les Allemands de l’est, toujours sous-représentés dans les hautes fonctions
Alors qu’ils représentent un peu moins d’un Allemand sur cinq, les natifs de l’est de l’Allemagne (en incluant Berlin) n’occupaient en 2022 que 12,2 % des emplois à haute responsabilité,
tels que P.D.G., juge, général, président de parti, directeur administratif, éditeur, etc. C’est le résultat de l’enquête Elitenmonitor, présentée cette semaine par le
délégué du gouvernement fédéral pour les länder de l’est, Carsten Schneider. Les auteurs, des scientifiques des universités de Leipzig, Iéna et Zittau/ Görlitz, ont passé au peigne fin l’origine de quelque 3 000 profils à haute responsabilité.
C’est en politique que la situation est la meilleure. Les Allemands de l’est représentent 20,9 % des cadres politiques en incluant les länder (13,3 % au
niveau fédéral). Mais ils ne représentent que 14 % des cadres de l’administration, moins de 8 % des cadres des médias, 4,3 % des hauts profils scientifiques et 2,1 % des
juges.
La situation n’est pas nouvelle. Mais l’étude fait ressortir le fait que le renouvellement des générations ne permet pas de changer la donne. Depuis 2018, moins de 8 % des cadres
originaires de l’ouest ont été remplacés par des cadres originaires de l’est, tandis que 54 % des cadres est-allemands laissaient la place à des profils ouest-allemands. Une situation
que le gouvernement allemand souhaite changer à travers différentes mesures annoncées ces derniers mois. Il en va, d’une part, des « conditions de vie équivalentes » promises sur
tout le territoire par la Loi fondamentale. Et de l’autre, de l’adhésion à la démocratie, moins assurée à l’est qu’à l’ouest. En savoir plus
Berlin veut rendre visibles les traces de l’histoire coloniale allemande
Capitale de l’Empire allemand (1871-1918), Berlin a jadis été le centre décisionnel de sa politique coloniale. Aujourd’hui, la ville souhaite soutenir le travail de mémoire en rendant
visibles les nombreuses traces de ce passé encore présentes dans l’espace public. Un projet doit être élaboré d’ici à l’année prochaine. Noms de rues, de places : « tous les lieux
encore non marqués [comme étant liés à l’histoire coloniale] doivent être rendus visibles et mis en avant dans l’espace public », a déclaré Joe Chialo, sénateur de Berlin à la Culture et
fils de diplomates tanzaniens, dont l’histoire familiale a été affectée par ce passé.
Cette semaine, M. Chialo a inauguré une stèle et un monument commémoratif sur l’ancienne Maison de l’Afrique. Ce bâtiment situé dans le parc du Tiergarten a été le
siège de la Société coloniale allemande à partir de 1887. « Ce qui a été discuté, planifié et entrepris ici a eu d’immenses répercussions et des conséquences souvent fatales pour les
habitants des colonies allemandes en Afrique », a souligné le sénateur.
L’écrivain Lutz Seiler reçoit le Prix littéraire de Berlin
Le poète et écrivain allemand Lutz Seiler (« Le poids du temps », « Kruso », « Stern 111 »)
a reçu jeudi le Prix littéraire de Berlin. « Lutz Seiler évolue depuis le milieu des années 1990 comme un passeur de frontières entre les genres littéraires. De
chacun d’eux, il fait émerger de nouvelles nuances fascinantes, notamment en faisant jouer des interactions littéraires », a justifié le jury. L’auteur de 60 ans, lauréat de nombreuses
distinctions, est célèbre pour ses grands romans (traduits en français) sur la période de la chute du mur de Berlin et de la Réunification. Également poète, il a publié en 2021 le recueil
« schrift für blinde riesen ». Le Prix littéraire de Berlin est doté de 30 000 €. Il comprend un poste de professeur invité en poétique allemand à
l’Université libre de Berlin (FU). En savoir plus
Rédaction : A.L.
>> Lire la suite
Migration : le président allemand appelle à une solution européenne
(Thu, 21 Sep 2023)
Face à l’afflux de migrants sur les côtes italiennes, le président allemand, Frank-Walter Steinmeier, a plaidé cette semaine en Sicile pour l’élaboration d’une solution
européenne à la question migratoire. Il réclame une répartition équitable des arrivants au sein de l’Union européenne (UE), ainsi qu’un renforcement des contrôles et de la surveillance des
frontières extérieures de l’UE.
L’Allemagne comme l’Italie ont
« atteint leurs limites », a-t-il déclaré dans une interview au quotidien italien « Corriere della Sera ». Les deux pays accueillent un grand nombre
de migrants. « C’est pourquoi je prends les choses au sérieux lorsque j’entends résonner des appels de détresse venant d’Italie, mais aussi des communes allemandes », a souligné M.
Steinmeier.
Effort commun pour des solutions humaines et durables
Le président souhaite que l’Europe travaille « ensemble et avec concentration à des solutions humaines et viables à long terme » communes. « Dans les négociations sur le droit
d’asile, il faut créer un mécanisme de solidarité durable pour que la solidarité ne soit pas seulement volontaire. » M. Steinmeier demande « que nous fassions
tous des efforts pour que la charge demeure supportable et pour réduire le nombre d’arrivées ».
M. Steinmeier a, par ailleurs, souhaité un « débat plus sincère » en Allemagne sur la question migratoire. « Je crois que nous avons besoin d’un débat
très sensé pour définir quels sont les instruments possibles », a-t-il dit. Il ne faut pas en rester aux titres. « Nous ne devrions pas non plus nous draper de supériorité morale
pour accuser les uns de misanthropie et les autres d’une politique qui ouvre les vannes », a-t-il ajouté.
Face à l’afflux de migrants, le gouvernement fédéral plaide pour « un grand effort commun » de l’État fédéral, des länder et des communes. Le chancelier
Olaf Scholz, tout comme la ministre fédérale de l’Intérieur, Nancy Faeser, sont disposés à dialoguer avec l’opposition, a assuré en milieu de
semaine le vice-porte-parole du gouvernement, Wolfgang Büchner.
A.L.
>> Lire la suite
Olaf Scholz devant l’Assemblée générale de l’ONU : « La paix sans la liberté, c’est l’oppression »
(Wed, 20 Sep 2023)
Dans son discours prononcé mardi (heure locale de New York) lors de la 78e session de l’Assemblée générale de l’ONU, le chancelier fédéral Olaf Scholz a
clairement affirmé au sujet de la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine : « La paix sans la justice, on appelle cela un diktat. Il est temps que Moscou comprenne cela
aussi. » Olaf Scholz a ajouté que le peuple ukrainien « combattrait pour sa vie et sa liberté, pour l’indépendance et l’intégrité territoriale de son pays,
pour faire justement respecter les principes en faveur desquels nous nous sommes tous engagés par la Charte des Nations Unies ».
Les conséquences sont tout sauf régionales : « C’est justement parce que cette guerre a des conséquences insupportables à l’échelle du globe qu’il est juste et bon que le monde
entier participe lui aussi à la recherche de la paix. », a déclaré le chancelier. Avec, en ligne de mire, une éventuelle fin du conflit, Olaf Scholz a précisé deux
points dans son discours : « Dans le même temps, nous devons nous méfier des fausses solutions qui se veulent pacifiques mais qui ne le sont pas. La paix sans la liberté, c’est
l’oppression. » La Russie porte la responsabilité de cette guerre. « Et c’est le président russe qui peut y mettre fin à tout moment, en donnant un seul ordre ».
L’Allemagne a d’ores et déjà fourni quelque 24 milliards d’euros d’aide à l’Ukraine. Pour en savoir plus : Aide de l’Allemagne à l’Ukraine (en anglais)
Un anniversaire sous le signe de la guerre
Le discours du chancelier fédéral coïncide avec un anniversaire bien particulier : il y a 50 ans de cela, au mois de septembre, la République fédérale d’Allemagne et la République
démocratique allemande étaient admises au sein de l’Organisation des Nations Unies. Pour l’Allemagne, « responsable de guerres terribles et de crimes odieux », cette étape s’est
accompagnée de la possibilité de réintégrer la famille des peuples pacifiques. Cet anniversaire sera commémoré pendant la semaine de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Davantage de coopération basée sur des règles universelles
Dans le contexte de cet anniversaire, les paroles prononcées il y a 50 ans devant les Nations Unies par Willy Brandt, alors chancelier fédéral, sont toujours
d’actualité : « Dans un monde où nous dépendons tous de plus en plus les uns des autres, la politique de paix ne saurait s’arrêter à notre seuil. » Aujourd’hui encore, le mot
d’ordre ne va pas dans le sens d’une moindre coopération, mais au contraire d’une coopération plus importante, a déclaré le chancelier Scholz.
Au contraire de la situation 50 ans auparavant, il n’y a plus deux centres de pouvoir dans le monde, mais une multitude. Quiconque cherche à rétablir l’ordre dans ce monde multipolaire doit
commencer par les Nations Unies, a expliqué le chancelier. Elles seules satisfont pleinement à l’exigence de représentation universelle et d’égalité souveraine entre tous.
À ceux pour qui les Nations Unies semblent souvent divisées et trop différentes dans leur composition, M. Scholz a fait remarquer que le blocus de quelques-uns ne doit pas éclipser le fait
que « nous, la vaste majorité des États, sommes d’accord sur bien des points » parmi lesquels les « trois règles d’or universelles » :
le non-recours à la violence comme moyen politique
le respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance politique de tous les pays
ainsi que le fait de reconnaître ces mêmes droits aux autres.
Les défis mondiaux de notre époque ne pourront être relevés que sur la base de ces principes.
Défis mondiaux : ne pas s’en tenir au statu quo
Pour trouver une solution aux défis mondiaux, l’Allemagne ne s’en tient pas au statu quo. En premier lieu, le chancelier a mentionné le changement climatique provoqué par l’homme. Au lieu
d’« attendre les autres, nous devons tous ensemble faire plus pour atteindre les objectifs climatiques fixés par l’Accord de Paris ». Olaf Scholz s’est dit
ravi de constater que, depuis 2014, l’Allemagne a triplé sa contribution au financement de l’action climatique internationale, celle-ci étant aujourd’hui de six milliards d’euros. « Très
attendu, c’est un signal important avant de faire le point à Dubaï en décembre. » Dans la perspective de la conférence mondiale sur le climat 2023 qui se tiendra à Dubaï, Olaf Scholz a préconisé de fixer des objectifs clairs en matière de développement des énergies renouvelables et d’amélioration de l’efficacité énergétique.
L’Allemagne est tout aussi ambitieuse concernant la réalisation des ODD, les objectifs de développement durable. « Il ne s’agit pas de choisir entre la protection du climat et le
développement », a déclaré le chancelier qui souhaite donc « continuer d’accélérer et encourager la mise en œuvre du Programme 2030 » lors du Sommet de l’avenir 2024 des
Nations Unies, que l’Allemagne prépare en coopération avec la Namibie.
Toutefois, des investissements sont également nécessaires pour conduire l’économie mondiale, l’approvisionnement énergétique et les infrastructures vers un avenir préservant les ressources et
climatiquement neutre. L’Allemagne s’engage en faveur d’une « réforme des banques multilatérales de développement afin qu’elles puissent contribuer davantage au financement des biens
publics mondiaux tels que la protection du climat et de la biodiversité ou la prévention des pandémies ».
Les structures de gouvernance mondiale seront mises à l’épreuve lors du sommet de réforme de l’ONU prévu pour septembre 2024. La progression dans la réalisation des objectifs de développement
durable (ODD) d’ici 2030 sera au cœur des discussions.
Réforme : les Nations Unies doivent refléter la réalité d’aujourd’hui
À l’instar de l’Allemagne, les Nations Unies ne doivent pas s’en tenir au statu quo face aux défis mondiaux. Selon les termes de M. Scholz, elles doivent se tourner
vers l’avenir, et notamment se pencher sur la problématique de savoir « comment permettre à l’humanité tout entière de tirer parti de l’innovation et du progrès technologique ».
Dans le même temps, les Nations Unies, elles aussi, doivent refléter la réalité d’un monde multipolaire : « À ce jour, elles ne le font pas assez. Cette situation n’est nulle part
aussi flagrante que dans la composition du Conseil de sécurité », a constaté le chancelier. Il est évident que l’Afrique, l’Asie et l’Amérique latine méritent d’avoir plus de poids.
Olaf Scholz préconise donc des négociations sans parti pris sur une réforme de l’ONU. Tout comme l’Allemagne, aucun pays ne devrait bloquer ces négociations en
formulant des exigences trop élevées.
En attendant une telle réforme, l’Allemagne entend assumer ses responsabilités de membre non permanent du Conseil de sécurité. Olaf Scholz a donc lancé un appel afin
que la candidature de l’Allemagne soit soutenue en 2027/2028.
Un programme bien rempli à New York
L’Assemblée générale de l’ONU a été précédée lundi d’un Sommet sur les objectifs de développement durable (ODD). Mercredi, le chancelier assistera au Sommet sur l’ambition climatique organisé
par le secrétaire général des Nations Unies et prononcera un bref discours lors d’une séance du Conseil de sécurité. Avant de rentrer en Allemagne, il recevra le « Global
Citizen Award » du Conseil de l’Atlantique qui lui sera décerné dans la soirée.
>> Lire la suite
Prêts pour l’avenir ? Des idées franco-allemandes pour réformer l’UE
(Wed, 20 Sep 2023)
À l’occasion du Conseil des affaires générales (CAG), un groupe de travail franco-allemand, formé à l’initiative de la ministre adjointe Anna Lührmann et de son
homologue française Laurence Boone, présentera aujourd’hui un rapport proposant des réformes institutionnelles de l’Union européenne (UE).
Comment l’UE peut-elle préserver sa capacité d’action, même si elle compte un jour plus de 30 membres ? Telle est la grande question que s’est posée un groupe d’experts
franco-allemand au cours de ces derniers mois. Intitulé « Sailing on High Seas – Reforming and Enlarging the EU for the 21st Century » (Naviguer en
haute mer – réformer et élargir l’UE pour le xxie siècle), le rapport présenté aujourd’hui (en
anglais) formule des propositions pour réformer l’UE, y compris les instruments garantissant la primauté du droit ainsi que le processus d’élargissement de l’UE. Il offre des impulsions
importantes dans le cadre du débat européen actuel axé sur les moyens de préparer l’UE à son élargissement.
La ministre adjointe Anna Lührmann a déclaré à l’occasion de la présentation du rapport (19 septembre 2023) :
L’Union européenne doit se préparer à s’élargir. Nous devrons mettre en œuvre les nécessaires réformes internes de l’UE au cours de la prochaine législature. L’UE doit améliorer sa
capacité d’action, notamment en vue de l’adhésion de nouveaux membres. Le rapport offre des impulsions précieuses dans ce contexte. Les réformes qu’il propose sont aussi ambitieuses que
pragmatiques. Certaines d’entre elles, comme l’extension du vote à la majorité dans le domaine de la politique extérieure, peuvent être réalisées sans modification des traités. Le rapport
souligne à juste titre la nécessité de protéger davantage la primauté du droit également. L’élargissement de l’UE et les réformes de l’UE doivent aller de pair.
Le rapport du groupe de travail
Lorsque la ministre adjointe chargée des affaires européennes Anna Lührmann et son homologue française Laurence Boone ont chargé douze experts de cette mission en
janvier dernier, leur objectif n’était expressément pas celui d’élaborer une position gouvernementale officielle, mais plutôt de donner des impulsions et de fournir des idées pour nourrir les
débats. Le résultat est un rapport indépendant établi par un groupe de travail dont la composition était franco-allemande, certes, mais qui a inclus des contributions provenant de différents
États membres et pays candidats.
La poursuite du processus de réforme
Ce rapport, ainsi que la poursuite des discussions parmi les États membres, constitue l’une des nombreuses étapes sur la voie des réformes de l’UE. Le rapport aidera à concrétiser certaines
idées et à les faire avancer, par exemple la question de l’extension du vote à la majorité au sein de l’Union. Le renforcement de la primauté du droit dans l’UE, sujet qui tient à cœur au
gouvernement fédéral, occupe également une place importante dans le rapport du groupe. L’UE a entamé le débat sur les réformes. Pour la marche à suivre, le Conseil européen se penchera lui
aussi sur les réformes et l’élargissement, à la lumière notamment des rapports de suivi annuels de la Commission européenne concernant l’élargissement, attendus à l’automne.
Le Conseil des affaires générales assure la cohérence des travaux de l’ensemble des formations du Conseil. Il s’occupe par ailleurs de différents sujets transversaux, tels que
l’élargissement de l’UE et les questions relatives à la structure institutionnelle de l’UE. Le gouvernement fédéral y est représenté par la ministre adjointe chargée des affaires
européennes et du climat, Anna Lührmann.
Le groupe de travail est composé des douze membres suivants : Daniela Schwarzer (Bertelsmann Stiftung) et Olivier Costa (CNRS CEVIPOF) en
tant que rapporteurs ainsi que Pervenche Berès (Fondation Jean Jaurès), Gilles Gressani (Groupe d’études géopolitiques/GEG), Gaëlle Marti (Université de Lyon III), Franz
Mayer (Université de Bielefeld), Thu Nguyen (Centre Jacques Delors), Nicolai von Ondarza (Institut allemand des affaires internationales
et de sécurité), Sophia Russack (Centre d’études politiques européennes/CEPS), Funda Tekin (Institut für Europäische Politik/IEP), Shahin Vallée
(Société allemande de politique étrangère/DGAP) et Christine Verger (Institut Jacques Delors).
>> Lire la suite
C’est dans l’actualité…
(Tue, 19 Sep 2023)
Fête de la Bière à Munich : c’est parti !
Samedi, à midi pile, la 188e Fête de la Bière a ouvert ses portes à Munich. Le premier tonneau percé, les premières chopes se sont entrechoquées dans la joie et la bonne humeur.
Visages et soleil radieux ! Les convives ont jusqu’au 3 octobre pour festoyer.
Olaf Scholz réaffirme l’importance de l’État social
« Je m’oppose à tous ceux qui disent : il faut réduire l’État social parce que les temps sont durs », a déclaré dimanche le chancelier Olaf Scholz, lors
du congrès national du syndicat Ver.di. « C’est le contraire qui est vrai ».
M. Scholz a rappelé les avancées sociales mises en œuvre depuis le début de son mandat (allocation citoyenne, extension de l’allocation logement, augmentation des
allocations sociales, hausse du SMIC). Il a promis de stabiliser les pensions de retraite, y compris au-delà de 2025.
À l’heure où le niveau de l’inflation reste élevé (6,1 % sur un an), le chancelier a vivement critiqué la décision de la commission fédérale sur le salaire minimum, qui s’est prononcée à
la majorité sur une augmentation minimale du SMIC. C’était une erreur de ne pas prendre une décision à l’unanimité, a-t-il estimé.
Il a, par ailleurs, appelé à l’extension des conventions collectives. Elles constituent la base d’un bon niveau de salaire, a-t-il dit. Le gouvernement entend faire adopter une loi sur le
respect des conventions collectives. Cela imposera aux entreprises de payer les salariés au niveau prévu par ces dernières lorsqu’elles décrochent des contrats publics. En savoir plus
L’économie devrait « quelque peu » se contracter au 3e trimestre, selon la Bundesbank
L’apathie conjoncturelle semble se prolonger en Allemagne. Selon le dernier rapport mensuel de la banque centrale (Bundesbank), l’économie devrait « quelque
peu » se contracter au troisième trimestre. « Il ne faut pas vraiment s’attendre à ce que la consommation des ménages privés donne des impulsions positives significatives »,
écrivent les auteurs. « Malgré le ralentissement de l’inflation, les fortes augmentations de salaire et la bonne santé du marché du travail, les ménages freinent leurs dépenses. » À
cela s’ajoute l’affaiblissement des commandes et de la production industrielle. L’économie allemande a déjà connu deux trimestres sans croissance fin 2022 et début 2023, suivi d’un trimestre
de stagnation. En savoir plus
Ouverture en 2024 d’un grand chantier de rénovation du réseau ferroviaire
Mode de transport peu émetteur de CO2, le rail va bénéficier d’un chantier de rénovation historique en Allemagne. Quarante liaisons très fréquentées vont être modernisées d’ici à
2030, soit au total 4 000 km de voies (sur un total de 34 000). Le projet et son calendrier ont été présentés la semaine dernière lors d’un Sommet du rail à Francfort/M. Les trois
premiers tronçons concernés seront Francfort/M.-Mannheim (2024), Emmerich-Oberhausen (2025) et Berlin-Hambourg (2025). La
circulation des trains y sera totalement interrompue pendant cinq mois. Des déviations seront mises en place. Outre la rénovation des infrastructures pour créer des « lignes à haute
performance », le projet prévoit la modernisation des gares et, dans de nombreux cas, la numérisation des lignes. Le gouvernement fédéral a annoncé une enveloppe supplémentaire de près
de 40 milliards d’euros pour le financer. Les usagers se plaignaient de retards de plus en plus fréquents, que plusieurs spécialistes mettent sur le compte de décennies de
sous-investissement. En savoir plus
L’Allemagne teste à son tour la semaine de quatre jours
Une entreprise berlinoise, Intraprenör, va mettre en place un projet pilote pour tester la semaine de quatre jours en Allemagne. L’initiative va durer six mois. Elle
respectera la règle suivante : 100 % de la performance, 80 % du temps de travail, 100 % de la rémunération. L’expérimentation sera suivie par un protocole scientifique
piloté par l’Université de Münster (Rhénanie-du-Nord-Westphalie) afin d’en évaluer l’impact. Intraprenör s’est associée avec l’organisation
4 Day Week Global, qui a déjà mené de tels projets dans d’autres pays. En Grande-Bretagne, l’expérience s’était achevée sur une grande satisfaction des salariés et des
entreprises volontaires. En Allemagne, une étude de la Fondation Hans Böckler montre que les salariés allemands seraient très favorables à l’introduction de la semaine
de quatre jours, surtout en cas de maintien du salaire (73 % des sondés). 8 % y demeureraient favorable avec une baisse de salaire et 17 % s’y opposent. La Fédération des PME
est plus sceptique, car elle craint des baisses de production. Elle demeurerait toutefois ouverte à des solutions individuelles négociées entre salarié et employeur.
Plus d’un Allemand sur dix est végan ou végétarien
Beaucoup d’Allemands ont réduit la portion de viande dans leur assiette, voire l’ont rayée du menu. Selon une étude de l’institut Forsa, plus d’un sur deux est végétarien (9 %), végan
(3 %) ou flexitarien (41 %). Les premiers évitent de consommer de la chair animale, les végans des produits d’origine animale et les flexitariens ne mangent qu’occasionnellement de la
viande ou du poisson. C’est parmi les jeunes (15 % des moins de 30 ans) et les femmes (12 %) que l’on trouve la plus grande proportion de végétariens. 52 % des personnes
interrogées disent renoncer à la viande par souci du bien-être animal, 62 % pour protéger le climat et 51 % pour leur propre santé.
Rédaction : A.L.
>> Lire la suite
Suivez-nous aussi sur Facebook !
Site optimisé pour smartphone. Retrouvez-nous sur votre mobile !
Notre jumelage avec la ville allemande de DANNSTADT-SCHAUERNHEIM, en Rhénanie-Palatinat, a fêté ses 16 ans en 2022.
Les dates à retenir en 2023 :
16 Septembre : fête des associations de Bétheny, gymnase Claudius Caillot
22-23-24 Septembre 2023 : Rencontre à Bétheny
28-29 Octobre : participation au salon "Kunst&Genuss im Dorf" à Dannstadt-Schauernheim